lundi 30 novembre 2009

Où sont les rois et reines ?

Quel est le point commun entre le Canada, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et les Bahamas ?

Ils ont tous Elisabeth II comme chef de gouvernement. Eh oui, on n'y pense pas, mais même si l'empire britannique n'existe plus, la reine reste à la tête, au moins officiellement, de nombreux pays, 16 exactement (Antigua-et-Barbuda, Australie, Barbade, Bélize, Grenade, Îles Salomon, Jamaïque, Nouvelle-Zélande, Sainte-Lucie, Saint-Christophe-et-Niévès, Saint-Vincent-et-Grenadines, Tuvalu, en plus de ceux déjà cités et du Royaume-Uni).

Et savez-vous que Nicolas Sarkozy est prince ? Le Président de la République Française est aussi co-prince d'Andorre, fonction qu'il partage avec un co-prince épiscopal, actuellement l'évêque Joan Enric Vives i Sicilia.

Honneur aux dames, continuons notre tour d'Europe des têtes couronnées par les reines, Marguerite II du Danemark (qui règne aussi sur le Groenland) et Beatrix des Pays-Bas. Les autres monarques sont tous des hommes : Albert II de Belgique, Juan Carlos Ier d'Espagne, Hans Adam II du Liechtenstein, Henri du Luxembourg, Albert II de Monaco, Harald V de Norvège, et Charles XVI Gustave de Suède. Le Vatican est aussi considéré comme une monarchie.

L'Afrique ne compte plus que 3 monarques : le Lesotho (Letsie III), le Maroc (Mohammed V) et le Swaziland (Mswati III)

Le Proche-Orient a, lui, gardé vivace le régime des califes, avec six monarchies : L'Arabie Saoudite (Abdullah VII), le Bahreïn ( Hamad ben Issa al-Khalifa), le Koweit (Sabah IV), la Jordanie (Abdullah II), Oman (Qabous Ibn Said) et le Qatar (Hamad II). Les Emirats Arabes Unis présentent un système particulier : chacun des 7 émirats est dirigés par un émir, mais le pays lui-même est une fédération qui élit un président.


De nombreux représentants de familles royales se sont rassemblés en 2006 pour les 60 ans de règne du roi Bhumipol (photo du Telegraph)

Depuis l'abolition de la monarchie népalaise en 2008, les pays asiatiques dirigés par un roi ne sont plus que six : le Bouthan, (Jigme Khesar Namgyal), Bruneï (Hassanal Bolkiah), le Cambodge (Norodom Sihamoni), la Malaisie (Mizan Zainal Abidin), le Japon (Akihito) et la Thaïlande (Bhumipol Adulaydet).

En Océanie, vous trouverez un monarque à Samoa (Tupua Tamasese Efi) et dans les îles Tonga (Taufa'ahau Tupou V). Il y a également un roi maori (Tuheitia Paki) en Nouvelle-Zélande, mais son royaume est partiellement intégré dans les institutions politique néo-zélandaise.

Et maintenant seriez-vous capable de redonner à chacun son titre exact ? Sachez que dans cette liste se sont glissés des princes, des sultans, un empereur, des reines, des émirs, des rois et un grand-duc !

dimanche 29 novembre 2009

Un point c'est tout ?

Voici un sujet avec lequel beaucoup sont fâchés : la ponctuation. Essayons quand même d'en parler simplement, du point de vue historique. Sans ponctuation, pas de compréhension.

nuitetjouràtoutvenantjechantaisnevousdéplaisevouschantiezjensuisfortaiseetbiendansezmaintenant

Les signes graphiques ont précédé la ponctuation, en toute logique. Toutes les langues d'Europe ont évolué mais au début, sur le papier, elles n'étaient qu'un ruban de lettres : pas de majuscule, pas de paragraphe, pas de blanc. Il fallait donc lire plusieurs fois le même bloc pour parvenir à le comprendre.
Ce serait à trois grammairiens que l'on devrait l'idée de diviser les manuscrits en chapitres, certains accents, et les trois points, prémices de la ponctuation. Nous sommes au coeur de la grande bibliothèque d'Alexandrie au cours des 3e et le 2e siècles avant Jésus-Christ.
  • Le point parfait se plaçait après la dernière lettre, dans le coin supérieur. Il indiquait que le sens de la phrase était complet.
  • Le sous-point était situé dans le coin inférieur, juste après la dernière lettre. Il est pratiquement l'ancêtre de notre point final actuel.
  • Le point médian était placé à mi-hauteur, après la dernière lettre. C'était en quelque sorte un point-virgule.
Malgré ces innovations, les copistes boudèrent ces réformes et c'est avec le latin qu'un système de ponctuation sera adopté, au 4e siècle après Jésus-Christ. Saint-Jérôme reprit les trois points des trois grammairiens et ajouta une division aux textes en les plaçant en colonnes. A chaque colonne, un sens distinct était donné, ce qui permettait d'organiser la pensée. Il ajouta également quelques signes et les incises.
On ignore clairement à qui on doit l'idée de placer des blancs entre les mots, mais il fallut attendre le 7e siècle après Jésus-Christ pour que les espaces soient couramment utilisés.
Ensuite, les moines copistes et les enlumineurs ajoutèrent des majuscules dans les manuscrits afin d'orner le commencement des chapitres.
Puis l'imprimerie apparut, en 1434, et avec elle les conventions ont changé. Le point, la virgule et les deux-points entrèrent dans l'usage. La majuscule fut adoptée en 1533, puis l'apostrophe et le point d'exclamation.
En 1540, un traité fut agréé, celui de Dolet, et devint la référence absolue en terme de ponctuation. Les copistes furent remplacés par les typographes. Désormais on pouvait utiliser le point, la virgule, les deux-points, le point d'exclamation, les parenthèses, les alinéas, la croix, le point d'interrogation, l'astérisque, ainsi que des pictogrammes tels que la petite main, le losange, le soleil, la lune. Mais plusieurs auteurs ne les utilisèrent jamais, car on ne leur accordait qu'une valeur respiratoire. Ce qui leur paraissait inutile, puisqu'il s'agissait de textes à lire, et non des textes à prononcer.
A la fin du 18e siècle, le grammairien Nicolas Beauzée, convaincu de l'importance que la ponctuation pouvait apporter au sens d'un texte, réussit à en prouver la valeur syntaxique. Un engouement pour la ponctuation grammaticale découla de cette observation et les éditeurs tombèrent dans une sorte d'intégrisme de la ponctuation, ce qui les poussa même à corriger et à ponctuer avec exagération, de sorte qu'ils sabotèrent le sens d'origine de nombreux textes qu'on leur confia durant cette époque.

Aujourd'hui, la ponctuation, réglementée, encadrée par les différents traités de grammaire agréés, ne lèse plus personne, ou presque. Elle est évolutive et permet aussi quelques transgressions, au nom de l'art et de la libre expression. Enjolivée par les pictogrammes d'Internet et les nouvelles significations qu'on lui accorde via les moyens de communication actuels, la ponctuation est toujours dans le coup, malgré tous les maux de tête qu'elle peut causer ;-)

Nous passerons en revue les dix signes de ponctuation une prochaine fois. Merci d'avoir lu jusqu'à ce point final.

vendredi 27 novembre 2009

C'est la fête !

Aujourd'hui, le monde musulman fête l'Aïd, qui signifie "fête" en arabe.

Deux fêtes portent le nom d'Aïd dans l'islam :
  • L'Aïd el-Kebir est célébré le dixième jour du dernier mois du calendrier islamique, en commémoration du sacrifice d'Abraham, et coïncide avec le pèlerinage à La Mecque, le cinquième pilier de l'islam. C'est celui qui est fêté aujourd'hui.
  • L'Aïd el-Fitr tombe le premier du mois de Chawwal célèbre la rupture du jeûne du mois de Ramadan.
Suivant les pays, ces fêtes peuvent durer entre un et trois jours. Il est de tradition de se rendre visite mutuellement et d'offrir des cadeaux aux enfants.
Il est aussi de tradition de sacrifier un agneau aux fêtes de l'Aïd, en souvenir de la soumission d'Ibrahim à Dieu, lorsqu'il accepta de lui sacrifier son fils Ismaël (Allah envoya au dernier moment un mouton pour remplacer l'enfant comme offrande sacrificielle).

La date de l'Aïd n'est pas fixe puisqu'elle dépend de la phase lunaire. Le prochain Aïd el-Kebir sera fêté vers le 17 novembre 2010.

jeudi 26 novembre 2009

Happy Thanksgiving!

Aujourd'hui les Américains célèbrent Thanksgiving, l'occasion d'expliquer d'où vient cette fête très importante aux Etats-Unis.

Thanksgiving, qu'on peut traduire par action de grâce, est célébré le dernier jeudi de novembre. C'est l'occasion de grandes réunions de famille où petits et grands dégustent de la dinde.

Pour en retrouver l'origine, il faut remonter aux premiers colons, des Puritains anglais (les Pilgrim Fathers du Mayflower) qui débarquèrent dans la baie de Plymouth, Massachussets en 1620. Le scorbut emporta la moitié d'entre eux dès la première année. C'est un Indien, du nom de Squanto qui les sauva, en leur offrant de la nourriture et en leur apprenant à se nourrir dans ce lieu hostile pour des Anglais, notamment en cultivant le maïs.

L'année suivante, le gouverneur William Bradford décréta 3 jours d'action de grâce. Les colons invitèrent des Indiens à partager leur repas, composé notamment de dindes et pigeons.

Depuis, Thanksgiving est donc l'occasion pour les Américains de remercier les Amérindiens pour leur aide, et aussi Dieu lui-même pour la qualité des terres du Nouveau-Monde.

Mais en fait les Américains ne furent pas les premiers à célébrer Thanksgiving, ils furent précédés par les Canadiens. La date étant passée (deuxième lundi d'octobre), je vous en reparlerai en détail l'année prochaine !

Paris, c'est Paris !

Qu'est-ce que Paris ?

Sous l'apparence d'une question piège, ceci est une vraie colle ! Paris désigne tellement de possibilités que théoriquement on ne peut que répondre par une autre question : "Quel(le) Paris ?"

Aujourd'hui ne parlons que de Paris en tant que toponyme (nom de lieu), on en retrouve sur plusieurs continents : Europe, Amérique du Nord, Afrique, Asie.
En effet, Paris évoque généralement la plus grande ville de France, qui est aussi notre capitale. On parle aussi aisément de "Paris" pour désigner le gouvernement, voire la région parisienne (photo de Benh LIEU SONG).

Paris désigne aussi deux villes au Canada (en Ontario (photo de Balcer) et dans le Yukon).

On trouvera aussi Paris au Danemark (nord ouest), au Gabon (dans l'ouest), en Suède (côte est), en Ukraine, mais aussi deux fois en Russie, dont le village de Parij qui possède aussi sa Tour Eiffel (une miniature au 1/5è qui est une antenne de téléphonie mobile).

Si vous traversez l'océan atlantique, vous pourrez sillonner les Etats-Unis et y trouver 22 villes nommées Paris. Certains états en ont même 2 (le Missouri et le Wisconsin) ! Sans compter les New Paris, South Paris, West Paris, etc....

Enfin, si vous préférez rester en France, vous pourrez vous reposer au Touquet-Paris-Plage, dans le Pas de Calais, ou à Paris-l'Hôpital, en Saône et Loire.

Une prochaine fois nous pourrons parler des Paris prénom, patronyme (nom de famille), odonyme (nom d'axe de circulation), personnages (mythologie, littérature...), films, chansons, bateaux, etc.

mardi 24 novembre 2009

Quelles différences entre un marron et une châtaigne ?

En langage familier un marron tout comme une châtaigne ou un pain désigne un coup de poing dans la figure. La châtaigne peut aussi être le coup de jus, la décharge électrique. Mais comment différencier le marron de la châtaigne ?

Commençons par la châtaigne, elle est le fruit comestible du châtaignier. Le fruit est dans une coque, enfermée dans une bogue.
La coque est marron, de forme arrondie, avec un côté aplati, et une pointe sur laquelle on trouve comme un petit balai, qui s'appelle la torche. La bogue c'est la protection externe de la châtaigne, ça ressemble à un oursin, mais vert puis marron, selon la maturité du fruit.
Pour consommer la châtaigne, il faut attendre que la bogue s'ouvre, et laisse échapper son contenu. Il faudra ensuite retirer la coque, puis la peau rouge et astringeante qui recouvre la graine.
Photo de Benjamin Gimmel
Les modes de consommation de la châtaigne sont divers. On la consomme fraîche, grillée, poêlée, bouillie, confite au sucre, séchée, sous forme de farine...
C'est un des derniers fruits qui se récolte dans son milieu naturel.
La récolte mondiale est d'environ 1 million de tonnes par an. En France (10è pays producteur) on la trouve principalement en Ardèche (moitié de la production nationale).

Mais alors quelle différence avec le marron ?

Le marron est une variété de châtaigne. Il n'en pousse qu'un par bogue et est généralement plus gros que ce qu'on appelle communément une châtaigne.
Ils sont préférés à la châtaigne pour leur esthétique, et en particulier pour des usages de luxe. Comme pour la production de marrons glacés. Le marron est donc une variété de châtaigne sélectionnée et obtenue par divers greffages.
En revanche il faut faire très attention à ne pas le confondre avec le marron d'Inde, non comestible ! Comment éviter de manger un marron toxique : ne ramassez pas les marrons que vous trouverez en ville. Ce sont souvent des marrons d'Inde. Ces marronniers sont plantés en ville parce qu'ils sont résistants au froid et aux conditions urbaines.

Pour faire simple : la châtaigne est plus petite, possède un petit balai à sa pointe et se consomme sous diverses formes partout dans le monde.
Le marron, plus gros, plus rond, se trouve fréquemment dans nos villes, mais est toxique. A part si vous le trouvez dans des écrins chez le traiteur ;-)

Merci Gaï d'avoir posé la question :-)

lundi 23 novembre 2009

Marignan ? 1515 !


On connaît tous la date de la bataille de Marignan, mais la raconter est plus difficile.


Marignan, qui s'appelle maintenant Melagnano, est une ville proche de Milan. Ah oui, les guerres d'Italie, ça vous rappelle quelque chose ? Pas vraiment ? Au XVIème siècle, les rois qui se sont succédés sur le trône de France estimaient avoir des droits sur le royaume de Naples et le duché de Milan. C'est ainsi que le jeune François Ier, héritier de Louis XII, son beau-père, se rendit à Marignan en septembre pour y affirmer son autorité. C'était à l'époque un tout jeune roi, il n'était sur le trône que depuis le début de l'année. Malgré sa jeunesse, la victoire fut presque immédiate ! En 2 jours, les Suisses qui défendaient le duché de Milan sont vaincus. Les pertes humaines sont estimés à environ 16 000 personnes, ce qui est énorme pour l'époque.

Et pourquoi cette victoire est-elle restée dans la mémoire collective ?

La victoire rapide d'un jeune roi sur une armée suisse réputée invincible était un sujet de choix pour la propagande officielle. Cet événement fut donc largement exploité pour la glorification du monarque, ça a marché, puisque 490 ans après, on en parle encore ! Mais peut-être est-ce aussi dû au fait que c'est une année facile à garder en mémoire, tout simplement !

dimanche 22 novembre 2009

Qui était Laura Ingalls ?

La famille Ingalls est fort connue à travers le monde, surtout la petite qui se gamelle en descendant de la prairie, dans le générique de la série télé "La petite maison dans la prairie". Mais vous épaterez sûrement du monde en révélant à vos amis que la famille Ingalls a vraiment existé ! Eh oui, faits de chair et d'os, les Ingalls étaient des pionniers américains à la fin du XIXè siècle.

Laura Elizabeth Ingalls est née en 1867 dans le Winsconsin, de Charles et Caroline Ingalls. Elle est la deuxième d'une fratrie de 5 : Mary, Laura, Carrie, Freddy et Grace. Jeune fille brillante, elle ne put pas aller régulièrement à l'école, du fait des nombreux déménagements de la famille, surtout quand elle s'installait dans des endroits isolés.
Vers 10 ans Laura travailla en tant que couturière pour aider ses parents financièrement. A 16 ans, elle devint institutrice. En 1885, elle se marie avec un homme de 10 ans son aîné, et se nomme désormais Laura Ingalls Wilder. Elle arrêta alors de travailler car à l'époque, une femme mariée n'était pas autorisée à enseigner. Elle eut deux enfants, Rose en 1885 et Al en 1889. Ce fils décéda peu après sa naissance. Ce décès marqua le début d'années sombres pour Laura, puisque son mari malade de diphtérie resta paralysé jusqu'à la fin de ses jours. Leur maison et leur granges furent la proie des flammes. Et la sécheresse les laissa sans le sou. Ils durent vivre chez ses beaux-parents.
Plusieurs années plus tard, ils parvinrent à se renflouer, et à acheter leur propre maison, où ils finirent leurs jours dans les années 1950, lui à 92 ans et elle à 98 ans.

C'est seulement dans les années 1930 que Laura commença à écrire. Pour le journal local d'abord, puis pour son plaisir. Elle publiera 11 titres autobiographiques, dont 2 posthumes.
Le plus connu du grand public est La petite maison dans la prairie, paru en 1935, adapté depuis pour la télévision.

Si avec ça vous n'arrivez pas à épater la galerie ! ...

En photo, la vraie famille Ingalls, de gauche à droite : Caroline, Carrie, Laura, Charles, Grace, et Mary. Photo dans le domaine public.

vendredi 20 novembre 2009

Quelles différences entre une clémentine et une mandarine ?

Vous connaissez sûrement ces fruits, ce sont des agrumes. Mais savez-vous les différencier ? Moi je regarde l'étiquette avant de les acheter, mais sinon j'en suis bien incapable.

La clémentine est le fruit du clémentinier, alors que la mandarine est celui du mandarinier. En sachant celà il est difficile de les confondre mais alors, à part que ce sont des agrumes oranges, qu'en savez-vous ?

La mandarine mesure entre 5 et 8 cm, est un fruit rond et légèrement aplati. Sa chair est sucrée, elle est l'une des moins acides parmi les agrumes, mais a de nombreux pépins. Sous son écorce, vous y trouverez une dizaine de quartiers que vous pourrez séparer sans perdre une goutte de jus. Pratique ! On peut la consommer comme fruit de bouche mais aussi sous forme de liqueur (l'abus d'alcool est dangereux pour la santé).
Je ne détaillerai pas les différentes variétés de mandarine, ça ne répondrait pas à la question de départ. En revanche il est intéressant de noter que le mandarinier est originaire de l'Asie du Sud-Est (Chine et Viêt-Nam) et qu'il n'est arrivé en Europe que depuis le XIXè siècle. Il y est surtout cultivé en Espagne.
La mandarine est peu à peu remplacée par des agrumes hybrides comme la clémentine. Ah ! on y vient !

La clémentine est donc bien un agrume, mais il a été conçu par le révérend Père Clément (1829-1904) en Algérie. Selon les histoires, il aurait
  1. soit trouvé un nouveau fruit poussé naturellement,
  2. soit croisé un mandarinier et un autre agrume.
En tout cas, il a déclaré la trouvaille et la société algéroise d'agriculture l'a nommé la "clémentine".
La clémentine est un fruit vert (qui devient orange sous l'effet du froid) qui ne contient pas de pépins. On sait maintenant que la clémentine est un croisement de la mandarine et de l'orange douce. Elle est également composée d'une dizaine de quartiers. On la consomme généralement nature, comme fruit de bouche.
En Europe, la clémentine est surtout cultivée en Espagne. En France on la cultive essentiellement en Corse.

Pour résumer :

1/ la mandarine a des pépins, la clémentine n'en a pas
2/ la clémentine est un croisement de la mandarine et de l'orange douce
3/ la peau de la mandarine est rouge orange, alors que celle de la clémentine est verte orange.

Maintenant je vais essayer de deviner avant de lire les étiquette !

jeudi 19 novembre 2009

Pourquoi ne parle-t-on pas néerlandais au Congo ?


Ce matin j'ai fait le trajet jusqu'à mon travail en compagnie d'un étudiant congolais (République Démocratique du Congo, dite aussi Congo-Kinshasa, ex-Zaïre). Nous avons discuté en français, et puis subitement je me suis dit : mais pourquoi on ne parle pas néerlandais au Congo puisque c'était une ancienne colonie belge ? Mon interlocuteur n'en savait rien, j'ai donc fait quelques recherches, en particulier sur l'excellent site de l'université de Laval. Je vous renvoie à leur article sur l'histoire sociolinguistique du Congo si vous voulez approfondir le sujet, ici je ne ferai qu'un résumé.

La souveraineté de Léopold II, roi des Belges, sur le Congo fut reconnue en 1885 et en 1908 le pays devint officiellement une colonie belge. A l'époque le français et le flamand en étaient les deux langues officielles, et on envisagea même d'y faire deux zones linguistiques distinctes, comme en Belgique. Mais ni les administrateurs ni les religieux, chargés de l'éducation n'avaient pour mission d'imposer ces deux langues. Ainsi, à l'école primaire, primauté fut donnée aux langues nationales (swahiki, kikongo, lingala et tsiluba) dans le but de "ne pas déraciner les indigènes" comme ils disaient à l'époque. Le français était utilisé dans l'administration et dans les écoles secondaires.

Et pourquoi pas le néerlandais ? L'histoire de la Belgique est une longue suite de guerres linguistiques entre Flamands et Wallons. Et comme je ne peux pas les décrire ici, disons simplement que dans la première moitié du XXème siècle, les Wallons avaient la main, et c'est le français qui s'est imposé au Congo. Le néerlandais a fait surface après 1950, mais sa diffusion a été stoppée par la décolonisation.

C'est ainsi qu'en 1960, le français a été déclaré seule langue officielle du Congo. Le néerlandais et les langues nationales ont été mises à l'écart, et ce pour plusieurs raisons : les nouveaux dirigeants voulaient une langue unificatrice pour lutter contre le tribalisme et la diversité linguistique ; une langue neutre facilitait la centralisation administrative désirée ; le français avait une image prestigieuse.

Après son arrivée au pouvoir, Mobutu a entrepris une "zaïrisation linguistique" du pays, mais le français est resté très présent. Aujourd'hui c'est la seule langue utilisée dans le secondaire par exemple. Mais le sujet est riche, et je vais arrêter ici mon exposé, j'ai répondu à la question de départ !

mercredi 18 novembre 2009

Le calcul de l'aire d'une forme géométrique simple

Nous avons tous su calculer l'aire d'un carré, d'un rectangle ou d'un triangle, mais sauriez-vous calculer l'aire de votre salon sans chercher trop longtemps comment faire ?
Vous retrouverez ci-dessous les principales formules de base, apprises actuellement par les enfants scolarisés en CM2.

Calcul de l'aire d'un carré :
Multiplier la longueur du carré par elle-même :
côté x côté = aire du carré

Calcul de l'aire d'un rectangle :
Multiplier la longueur du grand côté par celle du petit côté :
Longueur x largeur = aire du rectangle

Calcul de l'aire d'un triangle :
Multiplier la longueur de la base par la hauteur, et diviser le résultat par 2.
(Base x hauteur)/2 = aire du triangle

Calcul de l'aire d'un trapèze :
Additionner la longueur de la base et celle du côté parallèle (ici ad, qu'on appellera "petite base"), multiplier la somme par la mesure de la hauteur. Diviser le résultat par 2.
((Base + Petite base) x hauteur) / 2 = aire du trapèze

Calcul de l'aire d'un disque :
Une des formules qu'on a tous eu plaisir à retenir par coeur : "Pierre au carré !" --> Multiplier la longueur du rayon par elle-même, puis multiplier le résultat par Pi.
Pi x R² = aire du disque

Attention, si vos mesures sont en centimètres (cm), les aires seront exprimées en centimètres carrés (cm²).

Alors ? Votre salon est plus grand que vous le pensiez ?

mardi 17 novembre 2009

Pourquoi lance-t-on du riz sur les mariés ?

On a tous déjà lancé du riz sur des mariés sortant de l'église ou de la mairie. Mais à quoi ça sert ?

Les traditions sont ainsi faites : on les perpétue sans toujours savoir pourquoi. Lorsqu'on lance du riz sur un couple à peine marié, c'est pour lui souhaiter prospérité et fertilité. Généralement cela se passe à la sortie de l'église, mais il faut savoir que l'origine du geste est païenne. Le rite consistait à lancer des graines, dont la force et la fertilité seraient transmises aux jeunes mariés.

Aujourd'hui, il faut noter qu'on lance plus volontiers des confettis ou des pétales. C'est plus visuel et cela a la réputation d'éloigner les mauvais esprits.
Cela dit, beaucoup de municipalités et paroisses interdisent cette pratique désormais, car le riz cru est dangereux pour les passants, rendant le sol glissant. Et si on lançait du riz cuit, les mariés ne seraient peut-être toujours d'accord ... :-)

lundi 16 novembre 2009

Groupes sanguins

Nous connaissons presque tous notre groupe sanguin et notre rhésus, mais à quoi est-ce que ça correspond ?

C'est la présence ou l'absence de molécules sur la surface des globules rouges qui permet d'établir cette classification. Ces molécules sont appelées des antigènes, et il en existe plusieurs dizaines, mais en pratique on utilise surtout le groupe et le rhésus.

Sont dans le groupe A, les individus dont les globules rouges présentent l'antigène A sur leur surface. Et, logiquement, sont dans le groupe B, ceux qui présentent l'antigène B.

Certains ont les deux antigènes, vous l'avez compris, ce sont les AB.

Et d'autres n'en ont pas du tout, on les appelle les O.

Simple, non ? Mais vous connaissez sans doute moins bien l'antigène D. En fait c'est lui qui définit le rhésus. Ceux qui ont l'antigène D ont tout simplement un rhésus positif, et ceux qui ne l'ont pas, un rhésus négatif.

Les personnes du groupe AB+ ont donc des globules rouges présentant les trois antigènes A, B et D. Grâce à ça, elles peuvent recevoir du sang de tous les autres groupes ("receveurs universels"). De leur côté, les O-, qui n'ont aucun des antigènes cités sont dits "donneurs universels", leur sang est compatible avec tous les autres.


Pour terminer, voici la répartition des différents groupes dans la population française, d'après les informations données par l'Établissement Français du Sang :

A+ : 37%
A- : 7%

B+ : 9%
B- : 9%

AB+ : 3%
AB- : 1%

O+ : 36%
O- : 6%

dimanche 15 novembre 2009

Comment différencier Tic et Tac ?

Savez-vous faire la différence entre les deux petits écureuils de Walt Disney ?
Ils sont tous les deux apparus en 1943 pour la première fois, mais n'avaient pas encore de nom. Ils étaient deux écureuils, stockant des glands. Rien de plus.
Ils sont devenus plus célèbres par la suite, en tant que voisins perturbateurs de Donald Duck.

Mais alors comment distinguer Tic de Tac ?

Le premier a le nez noir et les dents du haut serrées. Le second a un nez rouge et a les dents du haut écartées. Tic est plus sérieux, et Tac est plus maladroit.

En anglais, ils s'appellent "Chip and Dale" mais malgré l'homonymie cela n'a rien à voir avec les célèbres strip-teaseurs. Walt Disney serait parti du nom de la race des écureuils : chipmunck en anglais (tamia en français). Ensuite il aurait voulu faire un jeu de mots avec le nom d'un créateur de meubles ayant vécu au XVIIIè siècle, Thomas Chippendale. D'où "Chip and Dale" !

Maintenant vous savez différencier Tic et Tac, et un peu plus même !

samedi 14 novembre 2009

La Tour de Babel

Cette semaine, une candidate au jeu de France 2 "N'oubliez pas les paroles" a demandé à Nagui ce que signifiait Babel. Si elle passe par ce blog, elle y trouvera l'explication.


Tableau de Pieter Brueghel

Babel, c'est Babylone, où vivaient les descendants de Noé. Ils parlaient tous la même langue. Il vint au roi de l'époque, Nemrod, l'idée d'y édifier une tour assez haute pour atteindre le ciel. Dieu jugea ce projet plein d'orgueil et lui mit des bâtons dans les roues (ou de la dynamite dans les briques) en multipliant les langues. Les hommes ne se comprenaient donc plus, et la construction fut arrêtée. Ensuite, les hommes se dispersèrent sur la Terre.

Ce mythe judéo-chrétien répond à l'interrogation des hommes quant à la diversité des langues dans le monde. C'est aussi une mise en garde : gare à ceux qui se croiront les égaux de Dieu !

vendredi 13 novembre 2009

Êtes-vous paraskevidékatriaphobe ?

Aujourd'hui, nous sommes le vendredi 13. Si vous craignez cette date alors vous êtes sujet à la paraskevidékatriaphobie ! Selon les cultures, le vendredi 13 porte chance ou malchance. Tout est affaire de superstition.

Mais pourquoi ?

Il y aurait deux hypothèses. La première concerne la Cène et la présence de 13 convives autour de la table. Le 13è étant Judas. Et le Christ aurait été crucifié un vendredi. L'association du jour et du nombre porterait donc malchance. La seconde hypothèse serait plus récente et concerne l'arrestation des membres de l'Ordre du Temple, dont Jacques de Molay, marquant la fin des Templiers. C'était le vendredi 13 octobre 1307.

Si on met les superstitions de côté on notera que le 13 tombe un peu plus fréquemment un vendredi qu'un autre jour de la semaine.

Il y en a eu 3 en 2009 (février, mars et novembre) mais il n'y en aura qu'un en 2010, en août. S'il vous porte chance, profitez bien de votre journée !

Astuce : si vous voulez gagner à coup sûr à la loterie aujourd'hui, ne jouez pas, et vous remporterez l'intégralité de votre mise ! ;-)

jeudi 12 novembre 2009

"La culture n'est pas un luxe, c'est une nécessité."

Ce n'est pas de nous, mais ce serait de Gao Xingjian, prix Nobel de littérature en 2000. Néanmoins, nous partageons cette idée. Comment vivre sans culture ?

Qu'est-ce que la culture ?

Ce n'est pas uniquement savoir des choses intelligentes et les ressortir en société, c'est savoir s'ouvrir à l'autre, s'ouvrir au monde. La culture est ce que l'on partage avec nos congénères, ce qui nous construit, le patrimoine commun en somme.
Ce blog n'a pas la prétention d'étaler des connaissances pour faire de ses lecteurs de grands érudits, mais plutôt de distiller des petits savoirs, anecdotiques ou plus importants. Si ce blog avait une ambition, ce serait de rétablir le socle commun de connaissances... mais est-ce seulement possible ?

Qui sommes-nous ?

Deux amies, férues d'apprendre différentes choses, plus ou moins utiles au quotidien, et qui aiment transmettre des savoirs.

De votre côté ...

Nous serons ravies de vous lire, via les commentaires, mais aussi via des billets que vous pourrez nous proposer. N'hésitez pas à nous interroger sur un sujet, si nous ne savons pas vous répondre nous adorerons chercher pour le faire !