Pourquoi pas la Strasbourgeoise ?

En ce jour de fête nationale française, intéressons-nous à notre hymne national : la Marseillaise.
C'est à Claude Joseph Rouget de Lisle qu'on doit ce chant, Chant de guerre pour l'armée du Rhin. En 1792 il était Capitaine du Génie, en poste à Strasbourg. Il l'aurait écrit en une nuit, après que la France ait déclaré la guerre à l'Autriche.
Le chant eut plusieurs titres successifs, mais resta un chant lié à la guerre. En effet, c'est à Marseille qu'il fut publié en 1792 (Chant de guerre des armées aux frontières) pour servir de chant de marche aux volontaires de Montpellier et de Marseille. Puis ce sont les Fédérés de Marseille qui l'adoptèrent et l'entonnèrent en entrant dans Paris, direction les Tuileries, en juillet 1792. La foule parisienne l'aurait alors baptisé La Marseillaise.

La Marseillaise est l'hymne national français depuis le 14 juillet 1795.

Côté texte, nous ne ferons pas ici d'étude détaillée. Rouget de Lisle a écrit six couplets et un refrain, mais il en existe un septième, dit couplet des enfants, dont on ignore qui est l'auteur. Mais qui peut aujourd'hui chanter la Marseillaise entièrement de mémoire ? En fait, on connait souvent le premier couplet ("Allons enfants de la Patrie")et parfois le dernier (le sixième : "Liberté, Liberté chérie...").

Depuis avril 2005, l'apprentissage de la Marseillaise est obligatoire dans les écoles maternelles et primaires. Et depuis 2003 il existe un délit d'outrage au drapeau français et à l'hymne national qui est sanctionné par 6 mois de prison et 7500 € d'amende.

Notons, sans polémiquer, que ce chant appelle au rassemblement de la Nation, mais ne parle absolument des diversités qui la composent ;-)

Pour ceux qui souhaiteraient en (re)découvrir les paroles, voire les apprendre, les voici :

Allons enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie,
L'étendard sanglant est levé, (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils, vos compagnes !

Refrain :

Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !

Que veut cette horde d'esclaves,
De traîtres, de rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)
Français, pour nous, ah ! quel outrage
Quels transports il doit exciter !
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage !

Refrain

Quoi ! des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis)
Grand Dieu ! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées !

Refrain

Tremblez, tyrans et vous perfides
L'opprobre de tous les partis,
Tremblez ! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis)
Tout est soldat pour vous combattre,
S'ils tombent, nos jeunes héros,
La terre en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre !

Refrain

Français, en guerriers magnanimes,
Portez ou retenez vos coups !
Épargnez ces tristes victimes,
À regret s'armant contre nous. (bis)
Mais ces despotes sanguinaires,
Mais ces complices de Bouillé,
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère !

Refrain

Amour sacré de la Patrie,
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs ! (bis)
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !

Refrain

(couplet des enfants)

Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n'y seront plus,
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre

Refrain